Qui suis je ?

25 ans, kinésithérapeute et masseuse ( oui, je tiens tout particulièrement à mon titre ), j'ai commencé la course à pied le 14 juin 2013 exactement à 8h du matin. On est en période de révisions pour les examens de fin d'année. Et je me suis lancée un défi : " courir la Go Sport Running Versailles " soit 8km en 45 minutes maximum.

Et c'est avec seulement un entrainement de 5 séances de jogging que je me rends à cette course. Je suis anémiée. A jeun. Et je termine en 47,17 minutes avec un classement vraiment encourageant.

Alors c'est décidé, je vais enfin prendre du temps pour moi et courir.

Et je me fixe un défi fou : l'échappée belle l'année qui suit pour valider mon inscription à la Diagonale des fous en 2015. Un rêve que j'ai eu envie de faire le jour où j'ai lu l'article d'un kinésithérapeute qui l'avait fait dans Kiné Actualité.

Au début c'était dur... J'avais l'impression d'être une néophyte dans un amphi de médecine à écrire tous les mots, les noms que je ne connaissais pas dans les magazines de jogging ( auquel je me suis tous abonnée ) afin de les chercher sur le net après. Et peu à peu, c'est devenu simple. Je finissais par comprendre les termes, les assimiler dans mon métier...

Au cours de ma scolarité, j'ai eu l'occasion d'être la binôme de Manuella Galtier et Chloé Wilhem, deux sportives de haut niveau que j'admirais énormément. Mais, il faut dire vrai, dans notre école, les sportifs étaient à part. Beaucoup d'autres kinés faisaient du sport sans être appelés sportifs. Et l'emploi du temps ne laissait peu de place au sport. Avec 4h de transport par jour ( merci la RATP d'être toujours en panne ! ) difficile de trouver le temps de faire du sport...

Tant que Psychédélique ( une amie ) était toujours sur Paris, on allait de temps en temps courir. Mais, faut être honnête, je ne courrais jamais en dehors de ces moments là... Je me sentais ridicule quand je courais. Je savais que j'aimais cela, ma prof d'EPS au lycée me l'avait dit, que cela se voyait quand j'étais sur le terrain de stade. Mais, j'avais peur...

Puis, j'ai eu mon fils.

Et j'ai du renoncer au rêve pour lequel je me battais depuis tellement longtemps économisant, montant le projet... C'était vraiment un coup dur.

J'ai vu le père de mon fils passé à côté de son rêve... en faisant les mauvais choix pour de mauvaises raisons sans possibilité de revenir en arrière, sans pardon possible de ma part pour ce qu'il nous a fait après à cause de ces mauvaises décisions.

J'ai entendu les adultes autour de moi dire que leur vie était à côté depuis qu'il avait un enfant... Qu'ils n'avaient jamais réalisé leurs rêves.

Et j'ai refusé cela en bloc.

En France, les valeurs sont différentes de ce que la vie offre... réellement.

La retraite, c'est une aberration pour les jeunes de nos jours. Un emploi, le même toute la vie et fixe, c'est une aberration aussi.

Par contre, le sport... tous les athlètes que j'ai rencontré dans mon métier et mes études... m'ont impressionnée. Par leur hygiène de vie, leur volonté, leur modestie...

Et je crois que c'est cela qui fera que les jeunes à venir auront de quoi se raccrocher à la vie... et croire en leurs rêves.

Je suis blogueuse et écrivain depuis l'âge de 13 ans, recommencer un blog dans l'anonymat après avoir eu des blogs à 60 visites par jour... Une certaine popularité... C'est nouveau. Intéressant. Et l'occasion de découvrir d'autres sphères que celles que j'ai l'habitude de fréquenter.

Sportivement,

Séri